9 associations nationales engagées dans la défense de l’environnement et du patrimoine demandent au ministère de la Transition écologique et solidaire de mettre ses actes en accord avec la prise de position du Président de la République : la transition énergétique ne doit plus passer par le développement de l’éolien, et le cadre de vie des Français doit être protégé par des mesures immédiates.
Des réunions se tiennent sous l’égide de Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État, visant à répartir « harmonieusement » 6.500 éoliennes (chiffre gouvernemental) d’ici 2028 dans le cadre d’une Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), en sus des 8 000 éoliennes terrestres déjà implantées dans le plus grand désordre depuis dix ans. Les nouveaux engins seraient plus hauts que les précédents, plus puissants et donc plus agressifs. Dès lors, aucune répartition « harmonieuse » n’est possible. Et pourtant,
l’implantation de ces éoliennes est préparée par un démantèlement obstiné des normes de protection de l’environnement et une réduction sans précédent de la capacité d’agir en justice des citoyens (décrets Lecornu et De Rugy en 2018).
l’implantation de ces éoliennes est préparée par un démantèlement obstiné des normes de protection de l’environnement et une réduction sans précédent de la capacité d’agir en justice des citoyens (décrets Lecornu et De Rugy en 2018).
Cet objectif se trouve en totale contradiction avec les déclarations récentes du chef de l’État. Normalement, celles-ci devraient se traduire par un moratoire de l’éolien terrestre. La secrétaire d’État à la Transition vient de le refuser. Elle a ajouté que la PPE, qui prévoit une multiplication par deux et demi en dix ans du potentiel éolien terrestre installé dans notre pays, ne serait pas modifiée alors même que le rapport parlementaire sur les énergies renouvelables condamne la poursuite de cette programmation centrée sur l’éolien.
Les associations refusent le processus délétère de répartition des 6500 nouvelles éoliennes visant à opposer les régions déjà victimes de ces machines à celles qui le sont moins par le biais d’un « bonus-malus », c’est-à-dire d’une modulation de l’aide publique selon l’emplacement. Deux raisons s’y opposent : on ne ferait que déplacer la douleur sans traiter le fonds du problème. En outre il s’agirait d’accroitre l’aide déjà excessive accordée aux promoteurs éoliens aux dépends du consommateur, le nombre des cas de bonus devant excéder celui des malus.
Les associations demandent que l’on accroisse, d’urgence, la distance minimale entre les éoliennes et les habitations. Cette distance, 500 mètres à l’égard de toute habitation ou monument, a été fixée à une époque où les éoliennes étaient deux fois moins hautes qu’aujourd’hui. En effet, elles dépassaient rarement, en 2010, cent mètres de haut, pale comprise. Dès cette époque pourtant, leur voisinage était souvent insupportable. À présent, on voit surgir des projets de deux cents mètres, soit la hauteur de la tour Montparnasse.
Les associations demandent que l’on accroisse, d’urgence, la distance minimale entre les éoliennes et les habitations. Cette distance, 500 mètres à l’égard de toute habitation ou monument, a été fixée à une époque où les éoliennes étaient deux fois moins hautes qu’aujourd’hui. En effet, elles dépassaient rarement, en 2010, cent mètres de haut, pale comprise. Dès cette époque pourtant, leur voisinage était souvent insupportable. À présent, on voit surgir des projets de deux cents mètres, soit la hauteur de la tour Montparnasse.