Ça commence à bouger un peu au niveau de l'Etat qui commence à se rendre compte de l’exaspération des riverains
Article paru dans le Parisien du 29 septembre :
Face à la colère montante des riverains des éoliennes, qui se fédèrent dans le collectif Stop Eolien 28, la préfète d’Eure-et-Loir Françoise Soliman organise des états généraux le 8 octobre. Elle souhaite équilibrer les différentes énergies renouvelables.
Les élus locaux, les associations et les opérateurs des énergies renouvelables sont invités aux états généraux organisés par la préfecture d’Eure-et-Loir à Chartres le 8 octobre. « J’entends la colère des habitants. Il faut rappeler que notre département contribue déjà à la moitié de l’électricité produite par des éoliennes dans la région Centre », admet la préfète Françoise Soliman.
Les services de l’État doivent répondre à deux injonctions contradictoires : des habitants excédés par les éoliennes d’une part, et l’objectif de poursuivre la transition énergétique. « Nous avons d’autres voies à explorer, comme le photovoltaïque, d’autant que nous avons plusieurs friches industrielles. Et la méthanisation, notamment sur l’ouest du département qui est une terre d’élevage », mentionne la représentante de l’État.
Lors de cette réunion du 8 octobre, les services de l’État dévoileront une cartographie : le département sera découpé en trois couleurs : verte, où le développement de l’éolien restera possible ; orange, où les projets seront examinés au cas par cas, et rouge, où il ne sera plus possible de dresser des mâts géants.
Sans dévoiler les contours de cette carte, qui est toujours en cours d’élaboration, la préfecture indique que le corridor de l’autoroute A10 à l’est du département sera en zone verte. Les sites où il y a un monument ou un site naturel protégé basculeraient en zone rouge, « mais ils resteront ouverts à d’autres énergies renouvelables », tient à préciser Françoise Soliman, qui cite le cas du parc naturel du Perche, où la méthanisation est envisageable.
Un décret en Conseil d’État devrait prochainement geler toute nouvelle éolienne dans un rayon de 18 km autour de la Cathédrale de Chartres notamment. Tout le reste sera en orange, et sans doute le secteur de Châteaudun, où le radar de la base aérienne a été stoppé l’été dernier.
« L’Etat se rend compte de l’exaspération des riverains, c’est bien. Mais l’histoire récente nous montre que les industriels du secteur éolien sont les rois de la dérogation. Nous restons méfiants, les préfets changent, les promoteurs restent », réagit Hubert de la Raudière, membre du collectif Stop Éolien 28, qui réunit plusieurs associations de protection de l’environnement et du paysage. Ces associations maintiennent l’appel à manifester le 23 octobre à La Bazoche-Gouet.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire