vendredi 11 février 2022

Après avoir organisé des Etats Généraux des énergies renouvelables, la préfecture d’Eure-et-Loir établit une carte des zones d’implantation possible d'éoliennes dans ce département.

Enfin une avancée dans une réelle concertation avec les élus et les associations, initiée dans le département d'Eure et Loir avec l'organisation d' Etats Généraux, l'édition d'une carte avec des zones à exclure ou à éviter, la mise en place d'un comité départemental ( services de l'Etat, élus locaux,associations, entreprises) qui délibérera sur chaque projet... 

Un peu moins de prolifération anarchique des éoliennes en perspective dans ce département. 

Et si la Sarthe suivait l'exemple ?

Un article du journal Le Parisien du 6/2/2022 :

Eoliennes : la préfecture d’Eure-et-Loir dévoile ses cartes pour les futures implantations d’éoliennes

Après plusieurs mois de discussions sur les énergies renouvelables, la préfecture dévoile plusieurs cartes très attendues sur les zones susceptibles d’accueillir des éoliennes. Avec déjà 255 éoliennes, le département assure près de la moitié de la production du Centre-Val de Loire.

Un comité départemental des énergies renouvelables et des comités locaux ont été créés pour étudier tous les nouveaux projets d'implantation d'éoliennes en Eure-et-Loir, département qui en compte déjà 255. LP/Paul Guibal
Un comité départemental des énergies renouvelables et des comités locaux ont été créés pour étudier tous les nouveaux projets d'implantation d'éoliennes en Eure-et-Loir, département qui en compte déjà 255. LP/Paul Guibal
Les zones susceptibles de recevoir des éoliennes et celles où ce ne sera pas possible. Préfecture d'Eure-et-Loir
Les zones susceptibles de recevoir des éoliennes et celles où ce ne sera pas possible. Préfecture d'Eure-et-Loir

« Nous avons décidé d’une nouvelle méthode de gouvernance », annonce le préfet. Pour cela, un comité départemental des énergies renouvelables et des comités locaux ont été créés. Le premier sera placé sous l’égide du préfet et sera composé de quatre collèges représentatifs : les services de l’État (Préfet- DDT, DREAL, DDETSPP, ARS, ABF, Armées) ; les élus locaux (AMF, AMRF, conseil départemental, conseil régional, EPCI, AMF) ; les associations, VMF 28 et Eure-et-Loir Nature, et enfin les professionnels et chambres consulaires (chambre d’agriculture, CCI, Fédération représentant la filière et des énergéticiens).

« Il sera obligatoire pour ceux qui voudront lancer des études de passer par ce comité départemental », souligne Françoise Souliman. « Avec les comités locaux, dirigés par les sous-préfets et composés des acteurs du territoire, il aura pour mission de suivre les projets d’implantation des énergies renouvelables et de favoriser les échanges entre les différentes parties. » Trois « personnalités qualifiées » composeront également ce comité départemental des énergies renouvelables. Le préfet a annoncé l’intégration de l’animateur et chargé de la Mission patrimoine, Stéphane Bern, qui s’est récemment installé dans le département et qui a souvent pris part aux débats sur les éoliennes. Un professionnel de l’environnement et un ancien élu pourraient prochainement le rejoindre. D’ici au 28 février, la composition du comité devrait être bouclée. Une première réunion devrait se tenir autour du 10 mars. Une idée qu’apprécie Brigitte Pistre, maire de Frazé, révoltée par l’implantation abusive et autoritaire d’éoliennes. « Je suis intervenue (…) pour remercier de la qualité de l’organisation et l’avancée remarquable sur la concertation anticipée des élus (…) » a-t-elle tweeté.

«L’État se prononcera au cas par cas»

Le zonage, quant à lui, permettra de guider l’implantation des éoliennes. « La position de l’État se fera au cas par cas en s’appuyant sur la nouvelle méthodologie, précise Françoise Souliman et en tenant compte du patrimoine, des habitations, des parcs naturels du Perche et des zones de biodiversité. Le périmètre interdit autour de la cathédrale de Chartres est d’environ 30 kilomètres, les distances oscillant entre 28 et 33 kilomètres. « On peut faire passer des énergies renouvelables de manière consensuelle. Plus on élargit la gamme, avec aussi, par exemple, le photovoltaïque et la méthanisation, moins on devient impopulaire », assure le préfet, qui se souvient de la situation houleuse il y a plusieurs mois : « Il y a eu des coups de gueule, mais c’est normal. Je n’y croyais qu’à 50 % au commencement. Mais aujourd’hui, je suis heureuse. Il faut faire vivre tout cela maintenant ». Mi-mars, les projets devraient commencer. Françoise Souliman l’assure : « Nous sommes dans un climat apaisé. »

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